J'ai souhaité attirer l'attention du Gouvernement sur la situation d'Imphy et sur ses difficultés
à recruter et à garder ses médecins.
J'interviendrai à nouveau très prochainement auprès de Mme Marisol Touraine, Ministre dela Santé ,
pour qu' Imphy entre bien dans le plan
d'urgence "Territoire Santé" de recrutement de médecins lancé par la
ministre.
J'interviendrai à nouveau très prochainement auprès de Mme Marisol Touraine, Ministre de
Ci-dessous le compte-rendu intégrale de la question posée en séance à Madame la ministre déléguée , Madame Anne-Marie Escoffier, et la réponse apportée .
Séance du 29 octobre 2013
(compte rendu intégral des débats)
Désertification
Médicale
M. le
président. La parole est à Mme Anne Emery-Dumas, auteur de la
question n° 537, adressée à Mme la ministre des affaires sociales et
de la santé.
Mme Anne Emery-Dumas. Madame la ministre,
comme beaucoup d'autres départements ruraux, la Nièvre se vide de ses médecins
généralistes. Je souhaite attirer plus particulièrement votre attention sur une
commune emblématique de la situation nivernaise, Imphy, l'une des communes les
plus importantes du département et siège de l'industrie métallurgique locale.
Le dernier médecin installé à Imphy vient
d'annoncer son départ. Depuis 2009, la commune s'est pratiquement vidée de ses
quatre médecins, malgré l'implication financière et politique de la
municipalité pour tenter d'inverser la situation. Les médecins qui ont remplacé
ceux qui sont partis à la retraite ne sont pas restés.
Malgré le coût très élevé d'une telle démarche,
la ville a pourtant décidé de recruter, via un cabinet de recrutement,
ses propres médecins généralistes afin de stopper l'hémorragie. Or tous ces
efforts ne peuvent enrayer le processus : en juillet dernier, le dernier
médecin généraliste qui exerce à temps plein a fait savoir qu'elle ne resterait
pas seule médecin de la commune après le départ de son collègue qui,
actuellement, exerce à mi-temps.
Depuis plusieurs années, la commune a tout fait
pour assurer l'implantation de nouveaux médecins, mais aujourd'hui, à Imphy
comme dans d'autres communes rurales ou périurbaines, les élus sont
découragés : leurs efforts se soldent par des échecs répétés.
Une grande partie de la population n'a plus de
médecin traitant ; les médecins des communes environnantes, qui sont au
maximum de leur quota, refusent de prendre de nouveaux patients ;
l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes de la commune,
qui compte soixante-neuf lits, connaît de graves difficultés, qui ont
d'ailleurs conduit le personnel et la direction à engager un mouvement de
protestation relayé par la presse locale ; soixante et un patients de cet
établissement sont actuellement sans médecin traitant et ont des problèmes très
importants de suivi et de renouvellement d'ordonnance.
De plus en plus de communes souffrent de ne plus
garantir à leurs administrés l'égalité d'accès aux soins médicaux. La situation
d'Imphy n'est malheureusement pas unique dans la Nièvre et bon nombre de
communes, bourgs-centres de bassin de vie ruraux, connaissent les mêmes
difficultés.
Les autorités locales, les maires, les
municipalités se sentent totalement désarmés pour lutter contre ce que l'on ne
peut que nommer la « désertification médicale ».