Communiqué Presse
11/12/2014
DES MESURES CONCRÈTES POUR L'ÉLEVAGE BOVIN
DANS LA NIÈVRE ET EN BOURGOGNE
A la suite de rencontres récentes avec les organisations professionnelles agricoles, un groupe de parlementaires a rencontré, mardi 9 novembre, le cabinet du Ministre de l'Agriculture pour évoquer la situation de la filière élevage bovins viande.
Anne Emery-Dumas et Christian Paul pour la Nièvre et Philippe Baumel pour la Saône et Loire ont rappelé la situation préoccupante du bassin allaitant bourguignon: baisse des cours et des prix à la production qui entraîne une très grande fragilisation des exploitations, instabilité des marchés, notamment des marchés à l'export et nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour la filière.
Avec leurs interlocuteurs, très sensibilisés aux difficultés de l'élevage bovin, ils ont évoqué les mesures déjà prises dans le cadre de la PAC. Si les enveloppes budgétaires ont pu être préservées, il est essentiel de voir très concrètement dans chaque département comment se déroule la mise en œuvre des nouveaux règlements.
Le Ministère a apporté
des réponses précises dans trois domaines, évoqués par les
parlementaires :
·
Le développement des exportations : les services des Ministères des
Affaires Étrangères et de l'Agriculture se sont mobilisés avec les
professionnels pour identifier les marchés à l'export et concentrer leurs
efforts pour lever les barrières et ouvrir de nouveaux marchés. D'ores et déjà,
après la réouverture des marchés algériens pour les bovins vivants en octobre,
la Russie vient de rouvrir son marché sur les bovins vivants européens ainsi
que sur les abats, graisses et farines à base de viande. Le marché des
broutards légers avec la Turquie se consolide. Le développement de l'export va
de pair avec une adaptation des modes de production traditionnels de notre
bassin allaitant, pour répondre à une demande de plus en plus orientée vers des
animaux plus légers. L'évolution de la filière devra être accompagnée dans
cette adaptation.
·
Les zones vulnérables : la France conteste la directive nitrates pour
l'avenir et modifie les critères d'eutrophisation qui avaient été retenus pour
le premier projet de carte de zones vulnérables publié cet été. Le découpage
définitif qui sera validé par la commission européenne fin décembre se base sur
un découpage hydrographique et non plus géographique ce qui réduira très
sensiblement les zones et les exploitations concernées par l'application de la
directive. Dans les zones restantes, les délais de mise aux normes seront
allongés et les investissements les plus légers et les moins coûteux seront privilégiés.
·
Le développement de l'approvisionnement local et de qualité dans la
restauration collective : cette perspective de nouveaux débouchés pour la
filière rencontre l'attente des français désireux de connaître l'origine des
produits alimentaires qu'ils consomment, leur mode de production et d'avoir des
garanties de qualité. Le Ministre vient d'adresser un guide pratique très
complet à l'usage des gestionnaires locaux pour leur donner les outils
juridiques permettant de favoriser le recours à l'approvisionnement local dans
la restauration collective.
Pour réussir, cette démarche doit être largement relayée au plan local et les
parlementaires bourguignons demandent d'ores et déjà que soient organisées, au
plus tôt, des réunions de travail et d'information avec les responsables de la
commande publique et les professionnels de la filière viande pour permettre la
mise en œuvre effective de l'approvisionnement local dans la restauration hors
domicile.