vendredi 15 mars 2013

Question écrite n° 05269

de Mme Anne Emery-Dumas (Nièvre - SOC) publiée dans le JO Sénat du 14/03/2013 - page 847 

Mme Anne Emery-Dumas attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la maladie de la flavescence dorée en viticulture. Le vignoble bourguignon est frappé depuis plusieurs années par les maladies du bois (esca, eutypiose, black dead arm) auxquelles il faut ajouter aujourd'hui la maladie de la flavescence dorée. Cette maladie de quarantaine, sorte de jaunisse de la vigne, est provoquée par un phytoplasme circulant dans la sève qui est transmis par une cicadelle : insecte naturellement inféodé à la vigne. Elle a été identifiée dans le cognaçais en 1997. 
Les premières détections et traitements à la fin des années 1990 ont pu laisser croire que cette maladie était maîtrisée. Il n'en est rien. La virulence de sa récente réapparition 
a alerté tous les acteurs de la filière viticole. En effet, la non-maîtrise de la maladie pourrait conduire à la mise en péril du vignoble. Des plans de « lutte obligatoire » ont été mis en place par arrêtés ministériels ou préfectoraux. Ces arrêtés définissent la notion de périmètre de « lutte obligatoire » et les modalités de surveillance de la maladie. La principale mesure de prévention consiste en une détection rapide des ceps contaminés. L'efficacité de cette prévention, imposée par les pouvoirs publics et relayée par les organisations professionnelles viticoles, consiste principalement à inspecter scrupuleusement et annuellement le vignoble entre fin août et fin septembre afin de se donner l'assurance maximale de l'absence de contamination. Les ceps contaminés doivent faire l'objet d'une déclaration et être arrachés. Or, l'arrachage est une catastrophe financière pour toutes les régions viticoles. Il met en péril toute une économie locale qu'il convient de soutenir. Mieux connues, elles seraient également mieux maîtrisées et combattues, et l'application d'une politique de prévention permettrait d'éviter des conséquences économiques et financières extrêmement dommageables pour tout un pan de l'économie agricole française. Alors même que vient d'être annoncé un projet d'évolution des modèles de production agricoles combinant agronomie et écologie - le « projet agro-écologique » - et alors que ces dernières années, la recherche sur ce fléau viticole avait peu été soutenue, elle lui demande donc quels moyens il compte mettre à la disposition de l'Institut national de la recherche agronomique afin de développer la recherche sur les maladies du bois et de la vigne. 

En attente de réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt

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